Vivre Pâques, malgré tout !Paques 2021 r

« Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés ; et donc, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. » La profession de foi de saint Paul s’adressant aux habitants de Corinthe retentit à nos oreilles d’hommes du XXIème siècle, désabusés et comme abasourdis par l’état général du monde. Oui, le Christ est ressuscité d’entre les morts, et c’est bien là non seulement l’évènement majeur de l’histoire du monde mais la bonne nouvelle qui éclipse toutes les autres, de l’actualité.

Depuis des mois, nous sommes chaque jour assommés de chiffres et sommés d’avoir peur, n’ayant plus qu’un seul objectif : se protéger !

Le Christ n’a pas eu peur de venir dans ce monde contaminé depuis des millénaires par le péché, il n’a pas refusé le contact avec l’homme malade et a pris sur lui son immense fardeau jusqu’à ce que son propre corps, meurtri et broyé n’exhale plus qu’un cri d’amour pour son Père et pour ceux dont il avait fait des frères. Parce qu’il a osé prendre ce chemin, la mort a été vaincue : sa mort et chacune de nos morts ne pèsent plus rien face au poids de gloire dans laquelle il est entré et qu’il nous propose.

Le monde a continué et continuera avec ses flux et ses reflux, ses petites misères et ses grands drames qui désormais ne pourront plus être évalués qu’à la mesure sans mesure de l’évènement pascal.

Les chrétiens sont les porteurs et les garants de ce message. Leur voix est aujourd’hui rendue bien discrète avec les restrictions qui pèsent notamment sur toutes les grandes célébrations du mystère du Salut qui, pour la deuxième année sont rendues quasi confidentielles. Comment crier haut et fort, non pas en vociférant mais en chantant notre joie que le Christ a vaincu la mort et que cette mort, de quelque façon qu’elle arrive et quel que soit l’âge auquel elle nous atteigne, n’est pas la catastrophe finale d’une vie qui disparaît, mais le rendez-vous avec l’Auteur de la Vie, le passage à la Béatitude ? Voilà l’espérance de ceux qui auront su garder leur lampe allumée. Brille en vos cœurs l’éclat de l’aurore pascale !