Être chrétien aujourd’hui, un défi !

Demolition eglise chine rLe Figaro du 23 novembre 2022 fait écho à l’appel de l’AED (L’Aide à l’Église en Détresse) qui vient de fournir son dernier rapport sur la persécution antichrétienne dans le monde. Il révèle combien les atteintes contre l’Église sont aujourd’hui en forte hausse, notamment en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Ainsi, en 2021 près de 6000 chrétiens ont été tués à cause de leur foi, augmentation de 24% par rapport à l’année précédente, mais à la fin de l’année 2022, on atteint une croissance de 75% dans 24 pays plus particulièrement examinés.

On ne s’étonnera pas de voir que ce sont les pays à dominante musulmane qui battent les records : l'Afghanistan, où les disciples du Christ ont été contraints de fuir, mais aussi les pays africains où l’Islam gagne du terrain : Égypte, Nigeria, Mozambique où la terreur djihadiste tue aveuglément (en quatre ans, huit prêtres, un grand nombre de catéchistes et un nombre incalculable de laïcs y ont été enlevés ou tués) jusqu’au au Burkina Faso où les chrétiens subissent les attaques répétées de Boko Haram.
Mais les régimes totalitaires d’Asie ne sont pas en reste comme en Corée du Nord, en Chine, en Inde, en Birmanie ou au Pakistan. Outre la persécution pour motif politique visant à éliminer toute forme d’opposition, on y rencontre également l’hostilité de communautés religieuses souvent perçues chez nous comme pacifiques : pour preuve, l’Inde a connu 710 incidents de violence antichrétienne entre janvier 2021 et le début du mois de juin 2022, souvent sous l'impulsion de nationalistes hindous.

Le Moyen-Orient connait quant à lui une réelle hémorragie de sa communauté chrétienne : en 2015, 10% de la population syrienne était chrétienne, les chrétiens n’y représentent que 2% de la population aujourd’hui…

Au total, plus de la moitié de la population mondiale vit dans un pays où les habitants subissent des violences ou des inégalités à cause de leur foi.

A cela s’ajoute pour eux la peine supplémentaire qu’est l'oubli dont ils se sentent victimes : «Nous voulons crier au monde entier de ne pas oublier nos frères chrétiens en détresse », supplie le directeur de l'AED en France, « à chaque fois que je vais visiter des chrétiens opprimés, ils m'alertent “dites au monde ce qui nous arrive !”» 

De quoi interroger notre foi et notre participation souvent timide à la vie de l’Église, éclairer notre jugement et nourrir notre prière.