JEAN-JACQUES DE QUEYRATZ

Blason Jean Jacques de Queyratz Blason :

D’azur à trois rustres ou losanges d’argent et en chef un soleil d’or.

 

Aux XVIème et XVIIème siècles, la famille Queyrat (Queirat, Queiras) constitue une part non négligeable d’un village du Comtat Venaissin situé à quelques lieues à l’est de Carpentras : Méthamis. Une branche établie de la famille, qui possédait sa chapelle dans l’église, accéda à la notoriété par des alliances avantageuses avec les Bonadona (famille qui donna un chanoine théologal à Lorgues), les Bus (Paul Queyrat épouse ainsi dans les années 1620 une petite-nièce du Bienheureux César de Bus), les Piolenc, les Seguins-Vassieux, etc. C’est de là que s’expatrie aussi un certain Jean, connu sous le nom de Queyratz qui, après avoir obtenu son doctorat de médecine à Montpellier en 1593, se fixe à Toulouse vers 1602 où deux ans plus tard il obtient du roi, non sans difficultés pour faire admettre une pratique « de boutiquier » parmi les nobles disciplines de l’Université, la première chaire de chirurgie et de pharmacie à l’université de Toulouse. Il mourra le 8 janvier 1642, co-seigneur d’Auzeville (l’actuelle ville d’Auzeville-Tolosane a adopté le blason de la famille), laissant de nombreux enfants dont Louis de Queiratz († 1686), l’un des plus habiles chirurgiens de son temps. Jean-Jacques, à qui l’on donne la forme du nom désormais populaire en Languedoc, est lui-même prêtre du diocèse de Toulouse.

Prêtre de Toulouse, Jean-Jacques de Queiratz, docteur en droit, reçut la prévôté de Fréjus par résignation en sa faveur de la part de son oncle, le doyen Louis Queyrat, en 1635, et dut l’abandonner en 1637. En effet, il avait lutté pendant deux ans contre Artus de Castellane qui la revendiquait également. Un arrangement conclu entre eux et approuvé par le vice-légat le 25 septembre 1637, laissa la prévôté à Artus de Castellane qui, en contrepartie, cédait à Jean-Jacques de Queiratz le décanat de Lorgues, le prieuré de Saint-Jacques de Belcodène, dans le diocèse d’Aix, et celui de Notre-Dame-du-Plan de Quinson qu’il possédait. Jean-Jacques de Queiratz garda le décanat de Lorgues jusqu’en 1643.