Dimanche 29 novembre, à 10h30, le Conseil d'État a fait savoir qu’il cassait la limite imposée par le gouvernement de 30 personnes par messe et donnait trois jours à l'exécutif pour remonter cette jauge à 30 % de la surface des églises, ce qui correspond à la demande faite par les évêques. Le porte-parole de la conférence épiscopale commente : «Le droit est rétabli, la raison est reconnue, nous sommes heureux que le juge ait ramené de l'intelligence dans ce dossier.» Dans son communiqué officiel, la conférence des évêques explique : « Le juge des référés du Conseil d'État a jugé que cette limitation était disproportionnée et portait ainsi une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte. Les célébrations religieuses peuvent reprendre sans cette limitation de 30 personnes. Ces célébrations devront cependant se dérouler dans le strict respect des mesures sanitaires en vigueur, en tenant compte de la capacité d'accueil de chaque église, ainsi que cela avait été proposé par la Conférence des évêques de France. La conférence des évêques de France considère que le droit a ainsi été rétabli et la raison reconnue. Elle forme cependant le vœu que le recours judiciaire reste l'exception dans le dialogue avec les autorités de notre pays.» L'archevêque de Paris «se réjouit que soit ainsi reconnu en justice le caractère manifestement illégal de la décision qui avait été prise par le gouvernement, au mépris de la concertation intervenue.» Celui de Rennes confie: «Le Conseil d'État reconnaît que la liberté de culte n'est pas une liberté comme les autres. Comme s'il reconnaissait que la dimension spirituelle et religieuse est une dimension particulière à respecter dans toute société, et en l'occurrence la nôtre». Nous nous réjouissons de ce bon fonctionnement des institutions qui permet de corriger en justice des décisions dans le meilleur des cas hâtives, pour ne pas dire malveillantes et partiales et de voir la plus haute juridiction de notre pays reconnaître explicitement que la liberté de culte est d'une nature plus impérieuse que toutes les autres. Pour nos paroisses, la situation actuelle permet de rétablir deux messes dominicales à la collégiale, à 9h et 10h30, sans craindre d'enfreindre les limites raisonnablement imposées, dans l'attente de la levée des distanciations, qui signifiera la reprise des messes dans la petite église de Saint-Antonin-du-Var.