Dimanche prochain, 22 mai, sainte Rita s'effacera devant la célébration du sixième dimanche de Pâques. Mais c'est une très vieille tradition de bénir au jour de sa fête dessainte Rita roses en souvenir de celle qu'on appelle la « sainte des roses » ou la sainte « des causes désespérées ». A l'issue de la messe, seront donc bénites les roses que les fidèles voudront apporter, qui selon la tradition pourront être remises ensuite aux parents ou amis malades ou simplement conservées en souvenir. Cet usage s'enracine dans un évènement qui a marqué les derniers jours de sainte Rita : le dernier hiver de sa vie, en 1457, il neige abondamment. Une cousine de sa ville natale, vient visiter Rita dans son monastère des sœurs augustiniennes de la province de Pérouse en Italie. Avant de repartir, la parente lui demande si elle peut faire quelque chose pour elle. Rita lui répond : « Je voudrais une rose de mon petit jardin ». La cousine pense que Rita délire, « une rose en plein hiver ! ». Il faut dire que Rita vivait complètement recluse. Depuis plus de 15 ans, elle ne se nourrissait que de l’eucharistie, en continuant jour et nuit à prier pour la réconciliation de tous et chacun. Rentrée au village, la cousine a déjà oublié cette demande quand, passant par hasard près de l’ancien jardin de Rita, elle voit une superbe rose rouge, très parfumée, qui s’épanouit sur l’un des rosiers ! Elle la cueille avec émotion et retourne à Cascia la porter à Rita. Une bouture de ce rosier a été plantée dans le jardin du monastère et, depuis cinq siècles, il fleurit toujours.